From 774599b43ddd4a214bcad9070be65ef988c930d3 Mon Sep 17 00:00:00 2001 From: crypt05ec <159081667+crypt05ec@users.noreply.github.com> Date: Sat, 21 Sep 2024 23:00:54 +0200 Subject: [PATCH] Update lesfurtifs.md --- content/post/lesfurtifs.md | 2 +- 1 file changed, 1 insertion(+), 1 deletion(-) diff --git a/content/post/lesfurtifs.md b/content/post/lesfurtifs.md index a757704..6b84600 100644 --- a/content/post/lesfurtifs.md +++ b/content/post/lesfurtifs.md @@ -36,7 +36,7 @@ Mais alors, si sa langue et sa narration ne marchent pas avec moi… aurais-je v Plusieurs personnes m’ont dit que « La Horde du Contrevent » était magistrale, mais qu’ils avaient eu du mal avec « Les furtifs ». J’avais tenté, aussi, de lire la « Horde », sans plus de succès, échec à deux reprises. Alors j’en ai (re)lu des pages et des passages. J’y ai hélas vu les mêmes éléments qui m’ont éloigné des « Furtifs ». Il y a moins de néologismes, mais la structure de son écriture reste similaire. Et donc mes difficultés. -Peut-être une autre clé se niche-t-elle dans une interview de l’auteur que je me souviens d’avoir entendue, où, à la question « que lisez-vous ?», Damasio répond (à peu près) : « de la philosophie, de la sociologie ». « Pas de romans ? » lui demande-t-on. « Non » (ou presque). Peut-être que je n’arrive pas à lire les livres d’un auteur qui n’est pas un lecteur de fiction. Peut-être que ce qui me manque chez lui est l’empathie d’un auteur qui prend soin de ses lecteurs, qui les prend par la main sans les bringuebaler rudement. Peut-être que j’aime les auteurs qui nous écrivent comme un conteur me regarderait autour d’un feu en me racontant l’histoire d’un roitelet réputé plus malin que les autres qui ère d’est en ouest sur la Méditerranée et met dix ans à renter chez lui. Pendant longtemps, la littérature fut orale, dite ou lue à haute voix ; beaucoup de textes contemporains n’y survivraient pas. +Peut-être une autre clé se niche-t-elle dans une interview de l’auteur que je me souviens d’avoir entendue, où, à la question « que lisez-vous ?», Damasio répond (à peu près) : « de la philosophie, de la sociologie ». « Pas de romans ? » lui demande-t-on. « Non » (ou presque). Peut-être que je n’arrive pas à lire les livres d’un auteur qui n’est pas un lecteur de fiction. Peut-être que ce qui me manque chez lui est l’empathie d’un auteur qui prend soin de ses lecteurs, qui les prend par la main sans les bringuebaler rudement. Peut-être que j’aime les auteurs qui nous écrivent comme un conteur me regarderait autour d’un feu en me racontant l’histoire d’un roitelet réputé plus malin que les autres qui erre d’est en ouest sur la Méditerranée et met dix ans à renter chez lui. Pendant longtemps, la littérature fut orale, dite ou lue à haute voix ; beaucoup de textes contemporains n’y survivraient pas. Enfin, un dernier aspect me frappe, sans prétendre en tirer quelque conclusion objective: je suis un lecteur relativement lent. Je connais des lectrices et lecteurs lents, comme moi, et d’autres très rapides, capables d’avaler des pavés en quelques jours quand je mets des semaines. J’ai remarqué qu’en général ces lecteurs sont capables d’apprécier des styles et types de narration très différents et éclectiques, alors que les « lents », comme moi, sont plus difficiles et monogames. Il me semble que celles et ceux qui aiment Damasio, autour de moi, sont des lecteurs véloces. Finalement, il en est des livres comme des humains que l’on croise, parfois, contre toute attente, on n’est pas fait l’un pour l’autre.