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Alexandre Dulaunoy 2024-03-09 18:40:07 +01:00
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@ -22,8 +22,6 @@ Les terribles risques à bord dun sous-marin sont malgré tout de « bons mom
En attendant de passer Gibraltar pour gagner lAtlantique les colonnes dHercule, le détroit est tenu par les Anglais lattente est interminable, angoissante ; les repas qui pourraient sortir les hommes de la torpeur sont monotones… pour donner au lecteur une idée de la peine qui tenaille les marins, les auteurs alignent quatre pages de mets italiens, dont leffet est de nous faire ressentir, par contraste, la monotonie de la tambouille du bord.
![](/images/vivonne.jpg)
Les risques, ce sont les torpilles ennemies, les avions qui chassent, les plongées au-delà des limites théoriques du submersible pour y échapper, quand on en vient à dire que « lart du marin, cest mourir noyé ». Le sous-marin est un « vaste bazar, merveilleux et putride, cest lItalie » dalors, fasciste. Commandant Le sous-marin est une machine, peut-être la plus symptomatique des machines, celle dans laquelle les hommes entrent tout entier et dont ils deviennent un rouage : « Les machines. Cette guerre est la guerre des machines. Et la paix qui un jour lui succédera sera elle aussi la paix des machines. Lavenir sera lépoque des machines qui aideront les hommes à prospérer, comme à présent elles les aident à se débarrasser des navires ennemis » (p. 123). Mais ces hommes croient encore quune « époque merveilleuse les attend ». Ils ne peuvent pas encore savoir ce que les machines font au monde. Il faut dire aussi que pour quiconque connaît la guerre, jimagine, sa fin ne peut annoncer quune vie merveilleuse.
« Faites-les monter » (p. 129), ordonne le commandant Todaro quand il voit les chaloupes des naufragés. « Le crois-tu ? » demandera lun des naufragés que le sous-marin vient de couler et qui maintenant les sauve, à un camarade : « Oui […] je lai regardé dans les yeux et je le crois, croire nest pas une faute » (p. 147).