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@ -22,8 +22,6 @@ Les terribles risques à bord d’un sous-marin sont malgré tout de « bons mom
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En attendant de passer Gibraltar pour gagner l’Atlantique – les colonnes d’Hercule, le détroit est tenu par les Anglais – l’attente est interminable, angoissante ; les repas qui pourraient sortir les hommes de la torpeur sont monotones… pour donner au lecteur une idée de la peine qui tenaille les marins, les auteurs alignent quatre pages de mets italiens, dont l’effet est de nous faire ressentir, par contraste, la monotonie de la tambouille du bord.
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Les risques, ce sont les torpilles ennemies, les avions qui chassent, les plongées au-delà des limites théoriques du submersible pour y échapper, quand on en vient à dire que « l’art du marin, c’est mourir noyé ». Le sous-marin est un « vaste bazar, merveilleux et putride, c’est l’Italie » d’alors, fasciste. Commandant Le sous-marin est une machine, peut-être la plus symptomatique des machines, celle dans laquelle les hommes entrent tout entier et dont ils deviennent un rouage : « Les machines. Cette guerre est la guerre des machines. Et la paix qui un jour lui succédera sera elle aussi la paix des machines. L’avenir sera l’époque des machines qui aideront les hommes à prospérer, comme à présent elles les aident à se débarrasser des navires ennemis » (p. 123). Mais ces hommes croient encore qu’une « époque merveilleuse les attend ». Ils ne peuvent pas encore savoir ce que les machines font au monde. Il faut dire aussi que pour quiconque connaît la guerre, j’imagine, sa fin ne peut annoncer qu’une vie merveilleuse.
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« Faites-les monter » (p. 129), ordonne le commandant Todaro quand il voit les chaloupes des naufragés. « Le crois-tu ? » demandera l’un des naufragés que le sous-marin vient de couler et qui maintenant les sauve, à un camarade : « Oui […] je l’ai regardé dans les yeux et je le crois, croire n’est pas une faute » (p. 147).
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