Dès les délectables premières pages du tome1 de «Friday», du célèbre scénariste Ed Brubaker et du non moins célèbre dessinateur Marcos Martin, je fus happé.
C’est comme si «Le Club des cinq» ou «Scooby-doo» s’étaient soudain retrouvés projetés vers l’âge adulte.
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Les mystères — disparitions, enlèvements, faits étranges et surréalistes… — que doivent résoudre Friday Fitzhugh et Lance Jones sont un savoureux mélange de contes de la crypte et d’histoires d’horreur fantastique dignes de maître King.
Le duo Brubaker — Martin fonctionne à merveille. La présence de l’illustratrice Muntsa Vincente à leur côté sublime le tout.
Cela se ressent sur chaque planche ou presque de ce qui pourrait bien être le meilleur polar fantastique — en bande dessinée — de ces dernières années.
Alors que le tome1 met la barre haute, le tome2 l’élève encore plus. Quelques scènes d’action sont tout bonnement incroyables! Je les vécus de tout mon être. Bien que lové dans un fauteuil, mon cœur battait au rythme de courses effrénées menées tambour battant par les protagonistes.
À chaque page, j’absorbais les émotions dégagées par Friday et Lance et les faisais miennes. Pendant que je lisais, il aurait pu y avoir une guerre thermonucléaire en bas de la rue que j’aurais pris cela pour de la fiction; la réalité se jouait là, devant mes yeux, à Kings Hill, ville enclavée entre une mer houleuse, colérique, et une forêt obscure où les créatures aux sombres desseins pullulent.
Je ne sais comment je vais faire pour attendre la parution du 3e et dernier tome de cet impressionnant triptyque. Il faudra bien prendre son mal en patience en relisant les deux premiers tomes. Je suis sûr que j’ai raté des éléments clés, surtout après ce qui s’est produit dans le second volet.
Si vous aimez les polars, le fantastique, et les mystères bien ficelés, foncez tête baissée chez votre libraire toutes affaires cessantes! Vous me remercierez comme d’habitude, avec un sourire, une accolade ou une tablette de chocolat noir de chez Chapon!