Je ne sais pas trop quoi penser de «La petite lumière» d’Antonio Moresco.
C’est lors d’un court passage dans une librairie que je l’ai vu là, sur une table, mis en avant, à côté de livres de Zweig et autres illustres écrivains. Après avoir lu le 4e de couverture, je me suis dit «why not» comme on dit dans le Gâtinais.
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J’ai vu un grand sourire s’afficher sur le visage précédemment fermé de la caissière. «J’ai adoré ce livre. Vous allez vous régaler» me dit-elle d’un air enjoué.
Pas vraiment, même si les ingrédients choisis auraient dû aboutir à une belle dégustation.
Un homme s’isole par choix dans les montagnes. Loin du tumulte du monde. Seul habitant d’un hameau, il passe son temps à apprécier le calme, la nature, les ruines qui l’entourent. Il m’a rappelé que cela fait fort longtemps que je n’ai pas vu d’hirondelles. Où sont d’ailleurs ces belles kamikazes?
Au soleil couchant, il s’assoit sur une vieille chaise en fer en attendant que le voile de l’obscurité enveloppe les cimes qui s’étendent à perte de vue. Puis il se met à remarquer une petite lumière de l’autre côté de la gorge. Elle s’allume le soir venu et brille toute la nuit. Il descend alors au village encore habité où il fait ses courses. Personne ne sait rien. Personne n’a jamais rien remarqué.
Tant bien que mal, il trouve un chemin qui mène à la petite lumière. À une vieille maison en pierre, où vit un enfant, seul. Le mystère de la petite lumière s’épaissit au lieu de s’éclaircir. L’homme va nouer une relation d’amitié avec l’enfant et, peu à peu, il va tenter de comprendre son histoire bien étrange.
Certes, il y a des jolis passages contemplatifs, mélancoliques, ou de prise de conscience du temps qui passe et du peu de choses que nous sommes face à Dame Nature.
Certes, les découvertes de l’homme avec et face à l’enfant ont aiguisé mon appétit de lecteur.
Cependant, je n’ai pas bien saisi la morale, si morale il y a. Ni la fin qui ressemble à une tentative ratée de faire philosophique sans donner les clefs nécessaires à la compréhension. Des passages m’ont aussi rappelé un autre Italien, Erri de Luca, mais sans le lyrisme de ce dernier.
Si jamais vous le lisez et, une fois la dernière page consommée, vous voyez une lumière, quelle que soit sa taille, je serai curieux d’avoir votre avis.